Small is beautiful
Blottie en contrebas de la route, la ferme est facilement accessible en voiture depuis Soultzeren ou depuis la route du Tanet. Quand on y arrive à pied, le point de vue est un peu étrange puisque sa découverte se fait par… sa toiture. L’auberge se dévoile progressivement et la surprise est bonne. Construite en 1923 par le grand père, la ferme est toujours restée dans la famille depuis.
C’est en 2003 que Fabienne et André Barth y rajoutent la dimension d’auberge et s’installent à demeure. À l’intérieur, la petite salle de 24 places est coquette, avec une déco paysanne très alsacienne : nappes en toile cirée bordeaux et vert sapin, petits objets, poêle en fonte.
On est bien…
D’emblée, on s’y sent bien, et le large sourire, la qualité de l’accueil ne font que renforcer ce sentiment chaleureux. Heureusement la capacité de la terrasse permet-elle d’accueillir plus de convives en belle saison, leur offrant un superbe coup d’œil sur la vallée.
Fabienne s’active en cuisine et à la fabrication du fromage tandis qu’André s’occupe de la ferme. Il exploite 60 ha de prairies, pâtures et landes dont 40 en altitude. Le cheptel est composé d’une cinquantaine de vaches de race Vosgiennes. Les 20 laitières sont complétées par les génisses et les veaux qui seront servis à la table de l’auberge. Précisons que le veau sera exclusivement travaillé en « veau de lait ».
Sans être adepte du « bio à tout prix », les Barth sont partisans d’une agriculture raisonnée. Ils sont très peu interventionnistes, et agissent dans le respect de la nature et des valeurs d’authenticité.
Un devoir
Comme chaque fermier-aubergiste en a le devoir, ils s’attachent tout particulièrement à la préservation de leur environnement. Mais le contexte n’est pas facile puisqu’il s’agit d’un site à landes de fougères, difficiles à éliminer. Elle est impropre à l’alimentation du bétail et le seul moyen de l’éradiquer reste la débrousailleuse. Quant à la fertilisation des pâturages, elle se fait avec le fumier ou le lisier de la ferme.
Au Soultzersmatt, bien que située en vallée de Munster, son berceau, ne venez pas chercher de repas marcaire. Ici pas de cochon, donc pas de collet et donc, c’est simple, pas de marcaire. On pourra cependant y déguster des planchettes d’excellente charcuterie. Elle proviendra de l’élevage de Claude Rasser à Ungersheim, qui transforme lui-même ses porcs d’Alsace pour les vendre dans la cour de sa ferme sous le label « Zum Burahisla ».
Les légumes et fruits de saison, en bio, sont issus de l’exploitation Koehl à Ruelisheim. Au même titre que leur producteur de pommes de terre, la ferme Pflieger à Spechbach-le-bas, ils appartiennent au GIE « Les champs de l’Ill » qui regroupe 5 fermes, toutes respectueuses de l’environnement.