Une entreprise qui tourne…
Nul besoin d’avis circonstanciés pour remplir cette auberge idéalement située dans un cadre impressionnant : un vaste cirque glaciaire, campée entre le gris des moraines et le bleu du Forlet ou lac des truites. Au bout d’un chemin presque totalement carrossable. Les touristes se pressent à la belle saison pour profiter des bienfaits conjugués de la douceur du soleil et de la fraîcheur de l’eau. L’endroit constitue aussi une belle base ou une étape idéale pour un circuit de randonnée. Bref, vous ne serez jamais seul au Forlet, et selon vos attentes, nous vous conseillons de réserver. Cela dit, la vaste terrasse qui surplombe le lac permet d’accueillir à elle seule un bonne cinquantaine de promeneurs.
La famille Lochert exploite le lieu racheté en 1994, en complément de leur siège hivernal : la ferme de Soultzeren. Victor, le petit fils de 3 ans représente la 4ème génération. Aux manettes, le patriarche, Jean-Marc, initialement bûcheron. Parti de rien dans son nouveau métier, il a acheté sa première vache Montbéliarde car personne ne daignait lui vendre de Vosgienne. Aujourd’hui, il est à la tête de 25 laitières qui entretiennent 75 ha de prés ou chaumes. Dans ses 2 fromageries, il transforme 120 000 litres de lait par an, dont la moitié est vendue à l’auberge. En cuisine, sa docile épouse Danielle. A la ferme, Nicolas le fils qui prend le relais de son père pour l’élaboration des fromages et, au service selon l’affluence, Pauline l’épouse de Nicolas.
La charte des Fermes-Auberges prévoit la présentation de l’origine des produits. On peut regretter que ce point n’est pas respecté et suscite des questionnements. Aucun cochon n’y est élevé. Et pour cause, puisque cela serait impossible juste en amont d’un lac. Et pourtant, au motif que le touriste l’exige, le repas marcaire (de la viande de cochon uniquement) est présenté sous toutes ses formes, sans autre alternative… Bien sûr, le pictogramme « élaboré sur place » se veut rassurant… Mais avec quels produits ?