Une authentique rusticité
L’accueil fut pour le moins distant et réservé, dû à une journée de grande affluence. Cette première impression est très vite remplacée par une empathie emprunte de rusticité vraie en phase avec l’environnement.
A ne pas en douter, nous sommes bien dans une ferme, lovée dans un écrin de verdure ! Ne cherchez pas le superflu.
Cette impression est confirmée lorsque Marc nous indique tout de go que le repas marcaire n’est pas de tradition dans la vallée de la Doller…
Marc et Colette Iltis naviguent entre la ferme auberge et l’exploitation agricole de Sierentz. Le cheptel de 80 animaux de race vosgiennes, 5/6 porcs, 5/6 chèvres, poules constituent le cheptel. Seule une petite partie monte à la ferme auberge, en saison, sur les 36 ha loués à la commune.
Toute la viande est transformée à l’exploitation en hiver ou chez Huber à Oberbrück. Le fromage munster vient de chez Weiss à Bourbach le Bas. Le Siesskaas provient de la ferme familiale, du moins hors saison.
La viande porcine vient d’horizons multiples (Sélestat, Masevaux, Holtzheim) et complète la propre production.
Les légumes proviennent de chez Arbeit, le voisin de Sierentz, les œufs et les pommes de terre sont issus de l’exploitation.
L’histoire de cette ferme ressemble à une Histoire. Prenez le temps de feuilleter l’album photo ; vous y apprendrez qu’en 1966 on parlait déjà de l’électricité (qui n’est arrivée qu’en 1992…) que belle maman Madeleine a arrêté la ferme auberge à l’âge de 83 ans.
Cette histoire, ainsi que l’origine des produits sont largement expliquées sur les panneaux accrochés sur la façade.
C’est la 50ème année d’existence du Bruckenwald, et le couple Marc et Colette se sont adaptés à cette vie de restaurateurs agricoles avec simplicité, modestie (avec une belle touche d’espièglerie !) à la grande satisfaction des nombreux « vrais » randonneurs présents…
Nous avons mangé en terrasse. La salle quant à elle est toute en rusticité (encore !) recouverte de lambris de sapins, made by Madeleine.
L’authentique rusticité !