L’art de conjuguer les paradoxes
Au Buchwald, pourquoi sommes-nous encore sujets à des propositions 100% porcines, alors qu’à l’extérieur, un troupeau de vosgiennes profite des derniers jours au climat déjà bien automnal avant de redescendre de l’estive vers Breitenbach ?
La démarche a sa propre logique. Ce sont les clients de l’auberge qui encouragent quotidiennement ces propositions porcines, au grand dam de la famille Wehrey.
En effet, 70% de la demande se porte vers le « repas marcaire ». Formule qui fait l’objet d’un marketing offensif sur le site web de l’Office du Tourisme de la vallée.
En l’occurrence, et à la différence de bien des fermes-auberges d’altitude, les Wehrey exploitent un troupeau de cochons. Bien entendu, ils le destinent aux spécialités charcutières réalisées par leur boucher d’Oberbruck et il leur serait impossible d’en tirer la quantité astronomique de collets nécessaires aux innombrables « marcaires » réclamés en cours de saison.
Bref, l’homme des plaines vient s’oxygéner en montagne pour manger de la tourte et un collet fumé qu’il peut acheter chez son boucher, même en supermarché. Alors oui, il reste les Roïgebrageldas et celles-là, il est beaucoup plus délicat de les réaliser soi-même !
Mais, chers lecteurs, nos fermiers-aubergistes seront ravis d’accompagner des mêmes Roïgebrageldas tout plat issu d’une génisse ou d’un veau…
Alors, quel est le véritable visage de la ferme-auberge du Buchwald ?