Gastronomie et montagne : la convergence
« A l’auberge, on épluche, on émince, on émulsionne, on taille nos légumes, on poche, on déglace, on blanchit, on saisit, on poêle, on vide nos poissons, on écaille, on dresse, bref ici, on cuisine. » C’est ainsi, qu’une ardoise nous accueille dans la première salle. Et la suite nous laisse penser que ces affirmations sont bien réelles. Le guide du « Petit fûté » qui la recommande dans son édition 2018 a visiblement partagé notre sentiment. En effet, ici on cuisine et joliment. En se démarquant de bien des auberges de montagne, où, à qualité gustative égale, la rusticité l’emporte sur l’élégance. Ici, la présentation – le dressage dit-on en jargon culinaire – est en revanche très soignée, presque précieuse.
Ce qui est d’autant plus remarquable que le chef est un ancien kiné, cadre de santé, reconverti aux bienfaits de la gastronomie ! S’il a quelques « circonstances atténuantes » puisqu’il a eu l’occasion, hasard de la vie, de côtoyer un second de Georges Blanc, son parcours est remarquable juste basé sur des stages au CEFPA.
En 2015 Jean François Fischer a repris l’auberge au lieu-dit «Irrkrutt» (ferme-auberge auparavant) qui était fermée depuis quelques années et l’a transformée pour arriver à créer un lieu agréable et sympathique. Des projets d’hébergement vont compléter opportunément l’offre de restauration. Surtout, ne vous laissez pas troubler par l’extérieur un peu capharnaüm et disparate, passez la porte sans hésiter, un excellent accueil et une belle table vous y attendent.