Quand le canard est roi.
Le panneau en bordure de route invite à s’arrêter à « La ferme-auberge » du Kreuzweg. Le site internet évoque aussi une ferme-auberge. Pourtant, nous apprenons que l’établissement est une auberge sans ferme. Certes une auberge de montagne qui s’appuie sur des produits locaux, mais une auberge sans ferme.
Il est vrai que la réalité est plus nuancée. Florent Hisler nous garantit que l’essentiel des matières premières provient de la ferme à laquelle est adossée l’auberge, ou pour le gibier, de ses amis chasseurs.
Nous restons donc dans une éthique de circuit court et d’approvisionnement local.
C’est simple : aux clients qui lui demandent « un marcaire », le patron « les envoie dans le Haut-Rhin » (sic). L’auberge existe depuis 1998, année qui voit la séparation d’avec la ferme qui appartient au cousin de Florent. La salle est alors agrandie pour accueillir une cinquantaine de personnes en dehors de la terrasse.
Lors d’un arrivage de gibier, Florent se fait aider à la découpe, par un ami boucher. Aujourd’hui, il s’agit d’un cerf ! Entre les courses, les préparations, les découpes, il ne chôme pas. L’aubergiste ne manque ni de courage ni de tempérament. On retrouve cette énergie dans une cuisine de caractère et de forte personnalité. L’homme admet volontiers aimer manger… Nous profiterons donc de ses talents tant qu’il voudra bien nous servir…