Une valeur sûre.
A quelques encablures du point culminant du massif vosgien, en bordure immédiate de la route des crêtes, en arrière d’un vaste parking, adossée à une immense terrasse, c’est la Ferme-Auberge du Grand Ballon. Avant d’y pénétrer, retournez-vous pour admirer l’étendue magnifique de la Plaine d’Alsace, jusqu’aux sommets alpins si la météo devait vous gâter. A l’inverse, si vous deviez être pris dans les nuages, rassurez-vous, à l’intérieur vous serez choyé par la famille Bronner, qui, dans un décor de boiseries et nappes rouges, ne ménage aucun effort pour satisfaire ses hôtes.
Les bâtiments adossés à la montagne datent de 1800. Détruits pendant la première guerre mondiale, ils sont entièrement reconstruits en 1928 et restés dans leur jus depuis lors. C’est le 1er juillet 1993 que Didier s’y installe avec son troupeau de chèvres. Il est rejoint par Annick, aujourd’hui son épouse, dont, clin d’œil de la vie, les grands parents exploitaient déjà il y a quelques décennies la ferme, alors propriété de la commune.
Si l’atmosphère reste « aux saveurs d’antan», les équipements sont contemporains et fonctionnels : une belle cuisine pour être en mesure de servir les 110 convives potentiels (et plus si le beau temps permet l’usage de la terrasse), une salle de traite, une fromagerie, un labo de découpe… Bref, tout est en place pour réaliser rationnellement un travail de qualité. L’exploitation agricole est dirigée par Didier avec l’aide de son fils Benjamin : 50 bovins dont 25 laitières de race vosgienne, et le même nombre de veaux, une quarantaine de chèvres, une dizaine de cochons nourris au petit lait. Ils proviennent de l’élevage « 3P » à Berrwiller. Le complément indispensable de collet fumé pour fournir toute une saison de repas marcaires est acheté à l’extérieur, sous le label « cochons d’Alsace ». Chaque quinzaine, 2 cochons sont abattus et transformés par Didier et son fils Jérémy, à l’instar de la viande bovine qui provient exclusivement de la ferme.
Les légumes, tous bios, sont issus de l’exploitation Koehl à Ruelisheim.
Le fourrage qui nourrit les bovins provient des 100 ha de prés, dont 80 de chaumes.