Toujours en quête de qualité
Nous avons passé beaucoup de temps à essayer de convaincre Françoise de communiquer mieux sur la provenance locale des aliments qui sont préparés à l’Auberge. 68% au minimum de la matière première, nous assure-t-elle, provient de l’exploitation agricole de Bertrand son mari, qui est en bio pour la viande, les laits et fromages. Sans compter les glaces qui continuent d’être élaborées à partir du lait du troupeau par le fils Sébastien et son épouse Mélanie et qui sont diffusées à plus grande échelle dans la région.
Le gendarme pur bœuf, avec un peu de gras de porc pour l’onctuosité est délicieusement parfumé. La terrine de veau et porc aux pruneaux confits est juste rustique comme il faut : ce n’est pas un pâté « urbain » ou de boucherie, et pourtant il nous régale avec une belle finesse. Quand rusticité et finesse sont complémentaires ! Un concept qui mériterait d’être généralisé en fermes-auberges.
Pour suivre, la blanquette de porc à la cuisson juste ravit notre palais. Texture et assaisonnement sont précis et gourmands. Quant aux roïgebrageldas, nous dégustons ici une interprétation toute personnelle de ce produit universel en ferme-auberge : c’est un gratin dauphinois aux accents méditerranéens, délicatement parfumé au thym et autres épices. Mais qui pourrait prétendre que le thym-serpolet ne pousse pas à l’état sauvage dans les prairies vosgiennes ?
Le Pinot Noir rosé de Barthel à Albé, nous accompagne de ses petits fruits rouges rafraîchissants.
Pour escorter le munster, certes un peu trop jeune, et une tomme gouteuse, nous préférons un Riesling du même vigneron : sec, simple et généreux.
Nous confirmons avec plaisir et sans réserve nos premières appréciations pour cet établissement.